Une petite chronique hivernale sur les zoziaux qui fréquentent le resto-piaf.
Les pigeons ramiers souffrent du gel, de la bise et perchés tristement sur les branches du bouleau, bec gelé, goutte au nez, ils ressemblent à des pelotes de plumes soufflées de froid :
Mais l'air vif leur ouvre l'appétit et ils sont plusieurs à venir picorer sur la table :
Autres convives que le froid apporte dans sa gibecière, les pigeons des villes, affamés, assoiffés mais entre eux, il y a des rivalités, des menaces et souvent des conflits.
L'un d'eux est une terreur, il vole dans les plumes de tout individu mâle qui ose manger sur la table.
Séance d'intimidation :
Pas besoin d'explication musclée, les deux pigeons battent retraite et s'en vont.
Alors la "terreur" mange et se rengorge : " Je suis le plus beau, le plus grand, le plus fort, le plus ..."
...Aïe, aïe, aïe ! Sa majesté fourrée vient de sauter sur la table, pas pour mettre le pigeon au menu de son quatre heures mais parce que la table, été comme hiver, est son poste d'observation !
Même si on est un caïd imposant sa loi à tout le monde, il y a des cas où il est préférable de laisser la place ! Alors pigeon gris s'envole bien vite sous le regard narquois de ceux qu'il a chassés, postés dans le bouleau.
Les mésanges ont vu la scène. Elles mangent à l'annexe du resto-piaf, côté cuisine.
La place est libre sur la table ?
Non, il y a le chat :
Pas grave, on reste là et on picore les boules accrochées au volet. Là, ni les pigeons, ni le chat peuvent les déloger !
Bises et bonne journée