En jardinant hier, j'ai découvert ces bb lierre au pied de mes rosiers, des petits semis naturels tout jolis, arborant un air presque délicat et fragile :
Si je laisse là ces nourrissons à qui on donnerait le bon dieu sans confession, ils vont grandir, s'étaler et finir par recouvrir tout le massif, comme celui-ci il y a quelques années :
Le lierre de bois, Hedera Helix, est une plante ô combien vivace et rustique, rampante, grimpante, envahissante.
Dans le jardin, il a le droit de courir dans les coins un peu sauvages, sous les groupes d'arbustes où aucune plante, hormis lui, ne veut pousser. Il forme un couvre-sol persistant, toujours vert, et comme il est très frugal, il se contente de la terre sèche, encombrée de racines et très pauvre.
Je l'aime bien, ce sauvageon, lorsqu'il sert de bordure entre les arbres et arbustes et les massifs cultivés .
Et je l'aime beaucoup lorsqu'il festonne de ses feuilles vernissées et légérement panachées les vieilles pierres moussues :
Mais il est dur à discipliner !
"Chasser le naturel, il revient au galop", il ne reste jamais dans les limites que je lui ai fixées, et avec ténacité et parfois sournoiserie, il tente toujours de déborder, d'aller grignoter une petite place entre les plantes vivaces :
Il rampe et il grimpe aussi.
Chaussé de solides chaussures à crampons, il peut s'élever à 25 m. Nous l'avons laissé partir à l'assaut du mur en ciment du lycée, triste, gris et moche, qui surplombe notre vieux mur de pierres et il forme maintenant une énorme boule verte :
Il fleurit en septembre/octobre et les fruits sont en train de mûrir :
Losque l'hiver sera venu, lorsque les oiseaux auront mangé toutes les baies rouges des cotoneasters et des pyracanthas, ces belles baies noires assureront leur subsistance, et dès maintenant, l'opulent feuillage sert de refuge à de nombreux insectes.
Je cours derrière lui, le sécateur à la main, je coupe, je taille, parfois je le hais, mais finalement, je l'aime bien, peu de plante ont autant de qualités !