Un peu d'histoire, voulez-vous ?
Le marronnier, ce bel et grand arbre qui nous est si familier, est arrivé en Europe tardivement, sous forme de graines envoyées au botaniste français C. de l'Ecluse par l'ambassadeur du
Saint Empire auprès de la porte ottomane . C'était en 1576, à Vienne.
Mr de l'Ecluse les sema en 1581, et nomma ses plantules "Marronnier d'Inde", persuadé qu'un arbre aussi original par son feuillage ne pouvait venir que d'une contrée "exotique".
Introduit en France au XVIIIème siècle, notre marronnier commun, Aesculus hippocastanum, fut d'abord planté en isolé sur une place ou une pelouse de parc puis, à partir du second Empire, il fut
utilisé comme arbre d'alignement, taillé en rideau, en plateau etc...
Il s'est si bien intégré qu'il est maintenant une des essences les plus représentés dans nos villes.
Taille en rideau :
C'est un arbre très parisien.
En 2OOO, on en comptait 14117 à Paris et des centaines bordent les routes de mon coin de banlieue aisée entre Paris et Versailles, sans oublier tous ceux qui poussent dans le Parc de Saint Cloud, situé à quelques centaines de mètres du Vieux Clos.
Arbre non exigeant, pendant deux siècles les marronniers ont mené une vie paisible, egayant les villes de leurs spectaculaires floraisons en thyrces discrètement parfumées au tout début du printemps, ombrageant les rues, les places, les cours de récréations pendant les heures les plus chaudes de l'été, s'amusant, en automne, à faire chuter leurs marrons et bombarder les voitures garées à leurs pieds.
Bien sur, comme tous les arbres urbains, ils souffraient de la sécheresse, des urines de chiens, des sels de déneigement, mais bon mal an, ils gardaient la tête haute et leur tronc droit, leur large houppier dégageaient force, beauté, grandeur.
Jusqu'en 2000...
A suivre...